BENEO transforme un bassin de décantation en un sanctuaire pour la faune

BENEO, leader mondial dans le domaine des ingrédients fonctionnels, s’est engagé dans un programme à long terme visant à promouvoir la biodiversité aux abords de son usine d’Oreye. En collaboration avec les associations sans but lucratif de protection de la nature Natagora et Natagriwal, BENEO transforme un ancien bassin de décantation et ses environs en un sanctuaire pour oiseaux rares, castors, chauves-souris, chevreuils, grenouilles, etc. Le projet contribuera à la protection d’espèces indigènes menacées en Wallonie, tout en enrichissant la communauté locale.

Caroline Moitroux, l’ingénieure environnement en charge du programme de biodiversité chez BENEO, explique : « Ce projet est l’occasion pour nous de jouer un rôle actif dans le rétablissement d’une partie de l’équilibre naturel perdu au fil du temps en raison de l’activité humaine. Nos bassins de décantation constituent un environnement propice au développement de la faune et de la flore, et nous considérons qu’il est de notre responsabilité de les préserver et de les entretenir. Notre domaine d’expertise étant les ingrédients alimentaires, nous avons demandé conseil à des experts dans ce domaine. Grâce à nos collaborations avec Natagora et Natagriwal, nous prenons des mesures éclairées en vue de mettre en place un écosystème naturel sain dans nos bassins et alentour. »

L’histoire du bassin en question remonte à l’époque où on utilisait de l’eau pour laver et transporter les betteraves sucrières vers l’usine d’Oreye. L’eau de lavage était alors déversée dans le bassin pour que les boues décantent et que l’eau puisse être réutilisée. Presque 30 années se sont écoulées depuis, et dans l’intervalle, le bassin a été laissé intact pour donner à la nature une chance de se développer.

Durant cette période, bon nombre d’espèces se sont installées dans le bassin et aux abords. Les roselières qui ont colonisé la lisière de l’eau constituent un habitat idéal pour les oiseaux d’eau migrateurs et indigènes et attirent les chevreuils et les renards. Par ailleurs, la forêt adjacente offre un refuge aux rapaces, passereaux, lapins, chauves-souris et castors. La proximité immédiate d’une réserve naturelle communale en fait en outre un site parfait pour encourager la faune à se développer.

Pour tirer parti de ces débuts prometteurs, BENEO s’est allié à Natagora et Natagriwal. Fortes de leur expertise combinée dans la gestion d’habitats et d’écosystèmes et dans la mise en œuvre de programmes agro-environnementaux, ces deux associations contribuent avec BENEO à la réalisation de projets visant à développer et enrichir la biodiversité de cet espace. Avec l’aide des agriculteurs qui travaillent les terres environnantes, Natagriwal œuvre par exemple à la mise en place de corridors écologiques entre les cultures et les zones sauvages et de pratiques durables.

Aurélie Borensztein, conseillère de terrain pour les méthodes agro-environnementales et climatiques chez Natagriwal, explique : « La coopération avec les agriculteurs locaux et Natagriwal se passe bien et est très constructive. Les différentes rencontres se sont déjà traduites par des résultats concrets sur le site. Les bandes et les parcelles dédiées à la petite faune des plaines en sont un bel exemple. »

En parallèle, Natagora assure la protection de la flore et de la faune indigènes au sein du sanctuaire au moyen d’initiatives telles que le recensement des espèces et la création d’habitats. L’association est occupée à transformer une cabine électrique hors service en un lieu d’observation et de baguage d’oiseaux.

Thierry Ory, coordinateur du projet chez Natagora, parle du programme en ces termes : « La région hesbignonne est essentiellement composée de zones de champs ouverts où peu de plans d’eau stagnante subsistent. Les bassins de décantation sont par conséquent très attrayants pour la biodiversité, en particulier les oiseaux et les libellules. Toutes les parties sont désormais convaincues des possibilités de coexistence entre procédés industriels et initiatives de restauration de la nature. »

La zone s’étend sur 30 hectares et comprend quatre autres bassins de décantation encore actifs servant à décanter l’eau provenant du lavage des racines de chicorée avant transformation de celles-ci à l’usine. Le reste du site est consacré aux terres arables utilisées par BENEO, traditionnellement ancré dans l’agriculture orétoise depuis plus de 130 ans.

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